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Voici nos quatre étudiants préférés de la Central Saint Martins

The Creators Project vient donner son avis pour la remise du MullenLowe Nova Award, qui récompense un•e étudiant•e de la prestigieuse école d’art londonienne.
A piece from student Naomi Ellis’ final degree show depicts a sculpture representation of a remote island she communicated with for almost a year. Photo Credit: Vic Philips

L’école d’art londonienne Central Saint Martins (CSM) est réputée pour former parmi les meilleurs artistes de la planète. De Laure Prouvost (Turner Prize 2013) au styliste Alexander McQueen, CSM est un terreau fertile pour les prochaines générations de créateurs, loin des traditions et conventions en matière de pratiques artistiques contemporaines. Avec l’exposition de cette année, « Art Years in the Making the Future is Here », quatre étudiants ont été sélectionnés pour le MullenLowe Nova Award — 6000£ en cash pour un étudiant de CSM. Les nominés de cette année étaient réunis sous le signe de l’interdisciplinarité entre les espaces virtuel et physique.

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« Je suis intéressée par ce que ça veut dire d’être connecté », dit Naomi Ellis, étudiante de 21 ans, sélectionnée pour le prix. « Les gens pensent que tout le monde est connecté mais ce n’est pas le cas et il y a une politique du système. Je suis intéressée par les différentes inégalités qui existent au-delà des distances virtuelles et géographiques. »

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Naomi Ellis à côté de son projet de fin d'année, nominé pour le Nova Award.

Pour son projet de fin d’année, Ellis a lancé, en juin 2015, une correspondance avec deux îles isolées dans l’Atlantique sud et l’océan Pacifique : Tristan da Cunha et Pitcairn. Curieuse de savoir comment Internet était utilisé dans de tels endroits, Ellis a échangé des emails — limités à 100 mots, en raison du coût — avec les habitants des îles. « Ça a été très long en raison de la connexion Internet sur les îles », raconte-t-elle à The Creators Project.  « Pendant que j’attendais une réponse — souvent pendant des mois — je créais des sculptures physiques en studio. »

Illustrant la relation entre paysages connectés et déconnectés, Ellis a produit une installation mêlant plusieurs médiums — des sculptures en plastique de la forme des îles, créées à partir de Google Earth et d’images satellites. Un livre retrace sa correspondance avec les insulaires.

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Installation de Neale Willis, ces enceintes produisent un son basé sur des tweets publiques effacés.

Convertir les aspects de l’espace connecté est également présent dans le travail de l’étudiant en photographie Neale Willis, un autre nominé. Willis présente deux pièces : une machine de reconnaissance faciale et un haut-parleur déclamant des tweets effacés à l’aide d’un algorithme.

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« Mes deux œuvres touchent au monde connecté et se tiennent de chaque côté du “tunnel de données” », dit Willis. « L’un collecte et cache, tandis que l’autre dissémine et excrète. Ils font deux lien avec l’état actuel des données personnelles prisées par les gouvernements et les entreprises. »

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Neale Willis avec son projet de fin d'année.

Tandis que le projet de Willis reformule l’information numérique, l’étudiante en art et science Sarah Craske utilise les hautes technologies pour repenser l’objet physique — ici, l’édition de 1735 des Métamorphoses d’Ovide.

« La connaissance elle-même est perpétuellement redéfinie et plus aisément accessible alors que l’acquisition et le stockage de la connaissance se déplace du réel au monde virtuel », explique Craske. « L’expansion des matériels numériques soulève la question : Quelle va être notre relation aux archives physiques dans le futur ? Est-ce qu’elles auront encore de la valeur ? »

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Sarah Craske aux côtés de son travail, mêlant art et microbiologie.

En collaboration avec des microbiologistes, Craske, 34 ans, a tracé une histoire scientifique, identifiant des bactéries et des maladies au sein du texte. « Ce que je cherchais à réaliser était la présentation d’une autre réalité », dit-elle. « À quoi est-ce que la pratique d’une recherche à la fois artistique et scientifique ressemblerait et quel savoir peut-on en tirer ? »

Craske n’est pas la seule à faire état d’une pratique artistique hybride. Julius Cowyn-Foulkes, 24 ans, un autre étudiant en art et sciences, a dessiné trois sculptures influencées par la théorie de la complexité, ou comment le corps humain se constitue. Ces systèmes complexes ont été délicatement forgés dans des sphères, mettant en lumière les différentes dimensions de ce qu’être humain implique et créant une nouvelle narration.

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Les systèmes interconnectés liés à l'expérience humaine sont méticuleusement recrées dans les sculptures de Julius Cowyn-Foulkes.

« Être sélectionné est un véritable cadeau », dit Cowyn-Foulkes. « Cela veut dire que, peut-être, les choses qui me touchent et m’intriguent, touchent et intriguent d’autres personnes aussi. C’est rassurant. »

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Julius Cowyn-Foulkes est l'un des quatre nominés pour le Nova Award.

Le 7 juillet 2016, The Creators Project se joindra au jury pour sélectionner le lauréat du MullenLowe Nova Award. Cliquez ici pour en savoir plus.