100 Days of Solitude; Code: 21, Nidaa Badwan, 2015. Images courtesy of the artist and Postmasters Gallery
100 Days of Solitude; Code: 21, Nidaa Badwan, 2015. Toutes les images sont publiées avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Postmasters GallerySi on regarde les tristes histoires de Kalief Browder ou de Chelsea Manning, on pourrait penser que de s’enfermer volontairement est une putain de mauvaise idée. Ça l’est. C’est d’ailleurs exactement pour cela que l’artiste Nidaa Badwan vient de passer 20 mois — entre fin 2013 et 2015 — recluse afin de protester contre les conditions d’emprisonnement inhumaines à l’occasion de sa performance 100 Days of Solitude. Un titre faisant bien évidemment référence au One Hundred Years of Solitude de Gabriel Garcia Márquez.Protester contre les conditions de rétentions, certes, mais pas que, puisque c’est aussi selon elle un moyen de pointer du doigt les actions d’Israël à Gaza, chez elle donc. « C’est très dur d’expliquer avec des mots, la situation là-bas, on ne peut comprendre que si l’on a vécu une expérience identique. » explique Badwan à The Creators Project.Son investissement d’aujourd’hui elle le doit à un événement en particulier, une agression par des soldats du Hamas, parce qu’elle ne portait pas les « bons vêtements » et surtout parce que les mecs en face d’elle n’avaient pas la moindre idée de ce qu’était une artiste. Battue, elle tomba dans une dépression qui la fit rester chez elle pendant plus de deux mois. Après cette période de sous-alimentation et un presque suicide, elle se mit à utiliser son appareil photo pour s’en sortir et créer. Ce qu’elle fit à la perfection, comme le montre cette impressionnante série.100 Days of Solitude est actuellement exposé à la Postmasters Gallery, et ce, jusqu’au 15 octobre. Vous pouvez mieux découvrir son histoire et ses projets, sur son site.
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