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Culture

L'artiste qui ne peignait que des crashs

Des avions, des paquebots, des navettes spatiales : tout tombe du ciel dans les paysages anglais d'Oliver Jeffers.
Lost in Sand, 2012. All images courtesy the artist and Studios of Oliver Jeffers

Je ne sais pas vous mais je n’ai pas particulièrement peur de mourir en avion. Déjà parce qu’à l’exception de quelques pilotes dépressifs, une compagnie malaisienne et quelques terroristes zélés, il n’y a pas vraiment de raison de s’en faire. Et puis parce qu’il faut concéder que c’est, à choisir, une façon tout à fait chouette de crever. Nos collègues de Motherboard  évoquaient récemment cette phobie assez répandue dans leur vidéo Pourquoi on a peur ? mais l’artiste Oliver Jeffers a quant à lui une méthode assez étonnante pour ne plus avoir les foies : il peint des crashs… des tonnes de crashs, probables ou absurdes.

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Lorsqu’on l’a appelé pour qu’il nous explique un peu pourquoi il avait une telle obsession, Jeffers nous a expliqué que ce projet nommé Disaster Painting est né de lui-même à la suite d’expérimentations où le thème de l’accident revenait de façon récurrente. « Disaster Painting est une série qui est née par petits bouts et qui en fait, faisait complètement sens à un moment. Elle a toujours été là en fait, dans mes travaux précédents. Je suis toujours à la recherche de vieilles toiles représentant des paysages et rien d’autre. On a alors l’impression qu’il manque quelque chose. Du coup je rajoute de l’action. Ce n’est qu’après en avoir fait un paquet que je me suis aperçu que je faisais beaucoup de crashs. J’ai alors décidé de ne plus faire que ça. »

«Ma première pièce fut Lost at Lake dans lequel le Titanic semble être tombé du ciel. J’ai grandi à Belfast — où a été construit le Titanic — c’est donc vraiment un accident tragique qui fait partie de moi. De ma culture. »

Lost at Lake

A Point of Light in the Dark

Train Wreck

Retrouvez tous les tableaux de la série Disaster Paintingici. Et le reste des travaux de Oliver Jeffers sur son site.