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Culture

L'oreiller géant de Ian McMahon va être détruit

L'œuvre a été construite in situ mais elle est trop grosse pour ressortir de la T + H Gallery.
Sojourn. Images courtesy the artist

Il y a un paquet d’artistes qui a un moment de leurs carrières ont détruit leurs œuvres. Le plus connu c’est probablement John Baldessari qui, dans un immense crématorium, a brûlé tout ce qu’il avait créé entre 1953 et 1966. Ensuite, il a ensuite fait des cookies avec les cendres et ces derniers attendent depuis dans des urnes en forme de livre. Apparemment, l’artiste new-yorkais Ian McMahon va perdurer la tradition avec Sojourn, une installation qu’il détruira complètement le 22 avril prochain.

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Si Baldessari a détruit l’ensemble de ses créations, c’était pour signifier un changement drastique dans sa vision de l’art. « I will not make any more boring art. » Clamait-il par la suite. Pour McMahon la raison est plus simplement d’ordre technique… son œuvre est si grosse qu’elle ne peut pas sortir de la T + H Gallery où elle est exposée.

L’œuvre est une sorte d’immense oreiller fait d’imposant sacs en plastique. La structure a été construite in situ et en 12 jours directement dans la galerie bostonienne et ne peut passer par aucune des portes du lieu.

Évidemment ce n’est pas un manque de pot, tout cela a été réfléchi. « J’étais bien conscient en construisant Sojourn qu’il serait impossible de la sortir de la galerie. Ce n’est pas la première fois que je suis confronté à cette situation. C’est tout d’abord une nécessité pour moi, je travaille en grand format. Et puis avec le temps je me suis mis à intégrer ce temps de vie court à mes créations. »

Ce genre de problème de taille est assez récurrent en art et beaucoup d’œuvres in-situ sont détruites après l’exposition. Ce qui change avec Sojourn c’est que toute l’affaire se passe en galerie, un lieu de vente où le but est donc vendre quelque chose qu’on peut sortir du lieu de vente. « T + H m’a invité à faire une exposition tout en sachant la nature du projet et le fait qu’il mourrait en fin d’accrochage. J’aime bien cette idée et ça me plaisait de le faire à Boston, devant un public. »

La destruction de Sojourn n’était cependant pas ouverte au public.

Pour tout savoir des œuvres de McMahon, rendez-vous sur son site.