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Maintenant que les œuvres de Cy Twombly se vendent des millions de dollars, il est facile d’oublier combien l’artiste a divisé et révolutionné le monde de l’art. Son abstraction agressive et volontairement inesthétique, sa signature de gribouillis illisibles ont laissé le public perplexe et divisé les critiques. Qui de mieux pour rendre hommage à Twombly que le réalisateur légendaire John Waters, à la fois grand admirateur de l’œuvre de l’artiste et un de ses amis. Dans une interview présentée par Sotheby’s et en avant-première sur The Creators Project, Waters parle de sa propre relation avec l’art contemporain, son admiration pour le travail de Twombly et leur amitié.« Je pense que [Waters et Twombly] ont une façon similaire de voir le monde », explique Mitra Amestoy de Sotheby’s à The Creators Project. « Les deux prennent des choses qui ne sont pas considérées comme esthétiquement belles — que ce soient les motifs dans les peintures de twombly ou les personnages des films de John — et les célèbrent de la manière la plus captivante et merveilleuse. »« Cy Twombly est mon héros car au début son œuvre a fait tellement enrager les gens », dit Waters dans l’interview de Sotheby’s. Il évoque les œuvres de Twombly qu’il possède, qui comporte les noms griffonnés de poètes et philosophes de l’Antiquité. « Vivre avec ses œuvres est génial car chaque jour qui passe vous pensez à son courage. L’audace qu’il a eu à faire ça. »
Sotheby’s a produit cette vidéo à l’occasion de sa vente aux enchères du 11 mai, durant laquelle deux peintures de Twombly étaient mises en vente. L’une d’elles, Untitled (New York City), espère atteindre les 40 millions de dollars.
Si voir son travail vendu à des dizaines de millions de dollars correspond à la définition du succès de pas mal de gens, Waters propose un autre moyen de mesurer la postérité. « [Twombly] ne traînait jamais avec des trous du cul », dit-il. « C’est un sacré mérite pour un artiste — que votre travail garde les trous du cul au loin. »
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