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Culture

Juana Gómez brode son anatomie

L'artiste chilienne brode l'anatomie avec délicatesse sur ses autoportraits.
All images courtesy the artist 

Les humains pensent sans cesse à leur place au sein de ce monde. Qu’ils envisagent la possibilité d’une autre forme de vie ou qu’ils redoutent la fin du monde, ces pensées peuvent être intimidantes. À la place, Juana Gómez se concentre sur les interactions entre le corps et la nature, à travers des motifs communs. Dans sa série « Constructal », elle s’inspire du Professeur Adrian Bejan et de sa théorie constructale d’optimisation globale sous des contraintes locales, qui « explique de manière simple l’émergence de nombreuses formes naturelles, en particulier des structures arborescentes, telles que les fentes de dessiccation, les méandres de rivières, les poumons, les arbres… »

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Gómez s’est trouvé attirée par les motifs de ramification qui peuvent visibles partout, des signaux électriques aux artères. Dans sa série, elle tire des autoportraits grand format qu’elle transforme en tissu sur lesquels elle brode des motifs de ramification. Elle collectionne ainsi, dans des livres, des vieux manuels, etc, ces motifs. Gómez n’est pas seulement porté sur la biologie, les mathématiques et la nature, elle porte aussi son héritage et son histoire personnelle à travers ces réalisations – la broderie est enseignée dans sa famille depuis trois générations.

« Nous n’héritons pas seulement d’une couleur des yeux. Nous recevons aussi une histoire riche. Ma grand-mère m’a appris à broder et maintenant je travaille avec cet héritage, je répète des motifs pour ne pas oublier, je brode pour que ces bouts de mémoire ne soient pas perdus », raconte Gómez à The Creators Project. En s’attachant à nos veines et nos artères, Gómez nous offre une forme d’explication de notre place dans l’univers – ou du moins un moyen de comprendre comment nous sommes reliés à la nature.

Plus de broderies ci-dessous :

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