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Culture

Il y a un championnat du monde de Latte Art : voici le gagnant

Il s'appelle Caleb Cha, vient de Melbourne et s'est imposé en faisant un dessin ultra-complexe sur plus de 12000 tasses.
Cha at the 2015 World Latte Art Championship in Gothenburg, Sweden

Cha aux championnats du Monde 2015 à Gothenburg, en Suède.

Caleb Cha était consultant financier en Corée du Sud. Il est arrivé à Melbourne sans aucune ambition. Après quelques temps il est devenu barista dans un café, le Cafenatics. Là, son boss — champion de l’état de Victoria —  lui a appris les bases du Latte Art. Comme pas mal de coréen, Cha s’est donné complètement dans cet exercice de précision extrême. L’élève a rapidement surpassé son maître pour devenir au printemps dernier champion du Monde de Latte Art. On s’est parlé par mail pour essayer de comprendre ce qui peut pousser un mec à dessiner sur des boissons chaudes.

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Le zèbre

Comme on peut s’en douter, les latte artists se prennent très au sérieux. Aux championnats du monde de 2015, à Gothenborg, six des 36 participants sélectionnés pour l’épreuve ont du créé pour la finale : deux macchiato identiques en versement libre, idem pour deux latte ainsi que deux latte à motifs, le tout, sous l’oeil attentifs de juges.

Comme tout l’intérêt du Latte Art est d’être replicable — et de finir sur les réseaux sociaux — les participants devaient tout d’abord fournir une photo de ce qu’ils allaient produire — #ToasterFilter. Ensuite les travaux étaient jugés sur l’esthétique et la technique. Dans un championnant comme celui-ci, les grilles de points comptent pas moins de 23 critères. Tout compte pour se faire mousser auprès des juges :  la complexité, l’originalité, la qualité de la mousse et même le flegme du compétiteur.

Cha n’est pas bien sûr de ce qui l’a porté au firmament du café stylé, « je n’ai pas trop fait attention aux juges ni aux autres compétiteurs, j’avais déjà pas mal à faire avec moi-même. J’ai essayé de parler aux juges comme je le fais avec mes clients dans mon café, mais ça ne leur a pas plus du tout. »  Dans son programme, on trouve un motif zèbre, un « triangle de l’amour » pour le moins abstrait, une sorte de paon faisant la roue. Le tout réalisé uniquement en versant de la mousse, «  sauf pour le zèbre, là je me suis servi d’un outil » nous avoue Cha. Pour arriver à ce niveau de perfection, le champion s’est entrainé sur plus de 12000 tasses.

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Le paon

De retour au Cafenatics, il se plait a laisser court à ses idées, en fonction de ce que ses clients commandent. « Chaque boisson à une densité qui lui est propre. Je fais des cygnes dans les cappucinno, des tulipes dans les latte et des rosaces dans les cafés-crème. De temps en temps, il tente de nouvelles choses, « je verse différemment, je pense différemment. »

Suivez Caleb Cha et ses Latte sur son compte Instagram.