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Culture

Le making-of de « Gin Fizz » des Fils du Calvaire vous montre l'envers des décors

On a rencontré les réalisateurs de Colts pour leur demander pourquoi ils jouaient avec notre cerveau.

Les Fils Du Calvaire / Gin Fizz / Making Of par Fink

sur

 Vimeo.

La semaine dernière, nos collègues de Noisey vous présentaient « Gin Fizz », le dernier clip des Fils du Calvaire réalisé par Colts. Comme ce qu’on a surtout retenu de ce clip, c’est son déluge de techniques de prises de vues, on s’est intéressé aux 4 réalisateurs et plus précisément au making-of. Perspectives forcées, gravités inversées, CGI, maquettes et matte painting, le tout au service de la plus tarée des batailles de bouffe jamais imaginée. On ne pouvait pas résister.

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En découvrant le making-of, un sentiment de culpabilité nous envahit, c’est comme si l’on avait fouillé dans l’envers du décor, comme si tous les trucs et astuces des magiciens nous avaient été révélés. Notre coté pragmatique est certes content d’avoir obtenu les informations qui manquaient à sa logique, mais nos yeux d’enfants voient un mythe s’effondrer. Malgré ça, on a tout de même posé quelques questions à Colts pour, encore une fois, tenter de comprendre les secrets derrière « Gin Fizz ».

The Creators Project : Comment s’est passé la création de ce drôle de clip ?

Colts :  On connaissait bien Jaw, le chanteur des Fils du Calvaire, et c’est lui qui est venu vers nous pour faire son clip. Il est arrivé avec une idée en tête. Il voulait absolument un faussaire et une planche à billets. Comme c’était un bon début mais qu’on allait pas faire un clip entier avec ça, on a trouvé plein d’autres situations qui mettaient en scène ce même principe de « faux ». On est parti de ça pour tout le scénario du film. On a pas mal discuté avec les membres du groupe. Les textes de Jaw sont toujours très cinématographiques, ils racontent des histoires très imagées. Ici le fil rouge, c’était ce twist où se révélait l’envers du décors à la fois dans l'histoire et dans la réalisation.

On a validé un script qu’on a ensuite tourné dans des studios de Bagnolet où nous avions déjà travaillé sur d’autres projets. Le groupe a assisté à toutes les étapes et on a pu peaufiner en fonction de leurs attentes tout au long de la réalisation du clip.

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Pourquoi avoir utilisé autant de techniques différentes ? C’était une sorte de défi ?

On travaille toujours comme ça. On vient de la post-production et on souhaitait utiliser des techniques de tournage pour servir un propos artistique. Ici les illusions d’optique, perspectives forcées, les maquettes et les gravités inversées servent l’intrigue du clip. Toutes ces méthodes qui ne sont pas censées être révélées le sont dans « Gin Fizz », le message est clair « tout est faux, ne vous fiez pas à ce que vous voyez ! ». On a utilisé toutes ces techniques dans le seul but de berner les gens mais de pouvoir à un moment montrer le vrai du faux.

C’est quoi vos projets pour la suite ? On bosse actuellement sur le teaser du Weather Festival. Il sera publié en avril. Sinon, on bosse sur des réals pubs, on développe de la fiction et on aimerait faire plus de clips !