Petites Luxures, coquins croquis
Toutes les images sont publiées avec l'aimable autorisation de l'artiste.

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Culture

Petites Luxures, coquins croquis

Un ou une mystérieuse dessinatrice poste sur Instagram des dessins aux lignes épurées, mettant subtilement en scène le plaisir sous toutes ses formes.

Une main qui se glisse sous une culotte en dentelle, une paire de fesses posée sur une bouche, un soutien-gorge dégrafé impunément. De la lingerie, des fesses, des seins, des sexes. Des filles avec des garçons, des filles avec des filles, des garçons avec des garçons, seuls, à deux ou plus, tous anonymes. Esquissés par quelques lignes fines à l'encre noire sur du papier blanc cassé. Ces petits croquis suggestifs, loin de la crudité du porno, fourmillent sur Instagram et sur Tumblr, postés au rythme d'un par jour par un ou une mystérieux•se inconnu•e qui dissimule farouchement son identité derrière l'intitulé « Petites Luxures ».

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Le mystère pimente encore l'histoire : tout ce que l'on apprend de ce ou cette illustrateur•trice, c'est qu'il/elle vient de Paris et a étudié les arts appliqués, avec « toujours des mauvaises notes en croquis de nu », comme le rapporte l'O, le magazine de L'Obs. À l'étiquette « érotique », la tête et les mains de Petites Luxures « préfère de loin le terme "d'intime" qui rapporte une notion de personnel, de spontané et de sincère », ajoutant aimer « penser que ces scènes sont celles que les gens peuvent vivre dans leur chambre, porte fermée. »

« On peut érotiser à peu près tout dans la vie, un lieu, un plat, une couleur, une visite chez le dentiste, une heure de la journée, un vêtement… On peut voir l'amour et le sexe partout ! »

Petites Luxures privilégie ainsi le « plaisir sans arrière-pensée ni mauvais sentiment » comme l'écrit La Renarde. Parce que le sexe est un « besoin aussi naturel que de bien manger » — en déplaise à ceux qui s'acharnent à signaler ses dessins sur les réseaux sociaux. Son plus joli succès résidant alors dans l'envoi de ces images entre internautes, comme une invitation au plaisir partagé, et les tatouages que les plus amateurs ont gravé dans leur chair. Si Petites Luxures craint d'être supprimé d'Instagram, dénonçant le « puritanisme mal placé » que font régner ses administrateurs, l'aventure se prolonge avec la vente des dessins en tirages limités, une collection de lingerie et, bientôt, une exposition à Londres.

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Petites Luxures est sur Instagram, sur Tumblr et maintenant aussi sur Facebook.