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Art

L'art parisien du voyeurisme

Dans sa série photo Paris Views, Gail Albert Halaban joue avec les vis-à-vis.
Images courtesy of the artist

“J’aime observer les gens par leurs fenêtres” dit simplement Gail Albert Halaban, pour expliquer sa récente série Paris Views. Comme Baudelaire, Hitchcock, Brel et Polanski avant elle, cette photographe se complait à découvrir la vie des autres dans le vis-à-vis des immeubles. Et pour cela, on est tous d’accord là dessus – surtout ma voisine d’en face – rien ne vaut les cours et les étroites rues parisiennes.

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Halaban, n’est pas du genre à faire des zooms de folie, des snaps volés de paparazzi. Ici, c’est l’ensemble qui attise notre curiosité et nous amène à doucement se construire des histoires digne d’un bon Zola. “Je sais que ça peut paraitre un peu flippant au début, beaucoup de gens pensent meme que c’est illégal. Mais quand vous regardez mes photos de Paris, on se rend vite compte que je ne suis qu’une sympathique observatrice du quotidien, rien de plus.”

Si cela ne suffit pas à vous convaincre qu’Halaban n’est pas, seulement, une grosse creep, sachez qu’elle consacre un temps fou à s’assurer qu’aucun de ses clichés enfreins la loi et qu’elle demande l’autorisation des personnes avant de s’installer dans l’immeuble en face.

Paris Views fait parti de Out My Window, un photobook tout juste paru qui rassemble des photos du meme type dans d’autre ville. C’est M Magazine – le magazine du Monde – qui l’a commissionné pour produire cette série. Merci à eux, ils m’offrent là l’excuse qui manquait à mes penchants voyeuristes et nous permettent de découvrir un peu mieux Paris, du moins par dela les facades.

Retrouvez ci-dessous quelques unes des images de cette série avec vue sur cour :

Paris Views sort aujourd'hui, pensez à choper le votre ici.