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Culture

La mort a le visage d’un timelapse de milliers d’oiseaux

An Hour of Birds All At Once est peut-être la dernière chose que vous verrez.

En 1963, Alfred Hitchcock terrifiait les foules dans les salles obscures de par le monde avec l’adaptation d’une nouvelle anglaise du même nom, Les Oiseaux. Le plus flippant dans ce chef-d’œuvre est que l’ennemi est commun, on le croise tous les jours dans la rue. Ce n’est pas un monstre qui écrase les populaces du plat du pied. Ce n’est que le nombre et l’impossibilité d’y échapper qui rend ces oiseaux si effrayants. On retrouve cette sueur froide dans le projet de Paul ParkerAn Hour of Birds All At Once. Utilisant le ciel bleu comme d’un fond vert parfait, Parker film les allés et venus des oiseaux dans un zone résidentielle, pendant une heure pour enfin en faire un timelapse. Les 55 secondes restantent sont habitées par une version distordue et planante – voire tout à fait angoissante – de I Feel Love de Donna Summer. Afin d’être sur de vous filer la chair de poule, le fim est en fait une boucle qui voit se répéter des flots et des flots de piafs. Il y a quelque chose de profondement intéressant dans l’image que l’on peut donner de la mort. Et si cela ne tenait qu’à moi, la fin de mes jours sera une nuée d’oiseaux qui viendrait, petit à petit, dans un bruit sourd de froissement d’ailes, boucher mon champs de vision jusqu’à me plonger dans une totale et interminable obscurité. J’en tremble.

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