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Design

Thngs veut recenser tous les objets du monde en ligne

D’emballages de bonbons aux posters, en passant par les scooters électriques ou les timbres, Thngs est le Wikipédia des objets, toutes catégories confondues.
The Spice Girls branded Spice Cam instant film camera by Polaroid, circa 1997. Photo courtesy of Thngs.

Aujourd’hui, n’importe quel tweet ou selfie est archivé, et l’idée de permanence des données est assimilée par tous, ou presque. Quid des objets du quotidien ? Abîmés, cassés, ils sont voués à la disparition dans la plus profonde ignorance. Thngs, une base de données en ligne pour la préservation des objets matériels, veut y remédier. Se catapultant « Un endroit pour tout », cette nouvelle plateforme permet à tout un chacun de revoir ou découvrir des objets chéris ou nouveaux — d’un buste de l’empereur Vitellius du XIXe siècle à l’appareil Polaroïd édition Spice Girls de 1997.

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Machine à écrire Oliver 4, produite à Chicago en 1900 avec des touches d'une langue étrangère pour un marché étranger. © Moscow Polytechnic Museum.

Le cofondateur de Thngs, Dima Dewinn a étudié le design et l’architecture mais s’est vite intéressé à la préservation des objets matériels. Depuis Moscou, il nous explique « On connaît depuis longtemps la philosophie de la préservation de l’identité. De toutes les choses qui nous entourent. Toutes les choses que nous adorons, on n’en sait pas grand-chose parce qu’il n’y a pas de Wikipédia des choses. » Dewinn a donc décidé de « créer un outil qui préserverait et structurerait les données sur le monde matériel. Et nous voulions que ça ait l’air sexy. »

Prototype d'iPhone 4, vers 2009, avec un écran tactile scotché à une carte mère.

« Une variété de choses peut être structurée par des caractéristiques communes, comme la typologie, la marque, la date, le lieu, etc. » continue Dewinn. Prenez pour exemple le cas des posters. « Nous voulions créer un service, un endroit pour tout. Un endroit où les musées ou les fabricants puissent diffuser du savoir sur des choses qu’ils conservent ou produisent. Et les gens peuvent les découvrir, les collectionner virtuellement, en parler. » Pour autant, Thngs n’a pas vocation à être une boutique en ligne.

L'enregistreur soviétique Kometa MG-201 M, 1968. © Moscow Design Museum.

« Nous sommes plus intéressés par créer l’infrastructure pour la communication entre les gens et le monde matériel. Nous voulons être un endroit où le sgens font un choix. Ils font un choix en cliquant sur telle ou telle chose qui les intéressent. Quelque chose qu’ils peuvent vouloir acheter ou juste sauvegarder dans leur collection Thngs. Nous voulons pas devenir une boutique, nous voulons devenir un service. »

Le modèle Titan II “LTD Pack” de Diadora, 2014.

Pour créer une entrée, c’est plutôt simple, quoique très encadré : « Nous faisons six à huit prises sous différents angles, et ils sont géométriquement corrects, si l’on parle de perspective. Nous faisons des vues à 360 degrés pour pouvoir faire tourner l’objet sur l’écran. » En énonçant une approche de base, les utilisateurs peuvent contribuer au processus, et cette gigantesque collection de biens matériels est vouée à toujours s’élargir.

Pour en savoir plus, allez faire un tour sur le site de Thngs.