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Culture

Un artiste a écrit le slogan de Trump en arabe sur un panneau publicitaire

Là où s’affichait “Vote Trump” il y a quelques semaines, on peut désormais y lire “Make America Great Again” — mais en arabe.
All images courtesy the artist

Les panneaux publicitaires de tous genres sont légion sur les bords des routes américaines. Un étudiant en art du Georgia College, Chaz Clark, en a investi un de la plus ironique des manières. Dans la ville de Milledgeville, en Géorgie — une localité résolument pro-Trump —, là où s’affichait « Vote Trump » il y a quelques semaines, on peut désormais y lire « Make America Great Again » — mais en arabe.

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« Je voulais quelque chose qui fâcherait les habitants de Milledgeville, une ville blanche profondément pro-Trump. L’idée m’est venue après avoir entendu le discours intolérant de Trump, notamment envers les musulmans », dit Clark à The Creators Project. Elle fait également écho au panneau de For Freedoms, qui avait aussi affiché, dans le Mississippi, le slogan du désormais président des États-Unis d’Amérique sur la célèbre image du Bloody Sunday, en Alamba.

Le propriétaire dudit panneau, John Leslie, a autorisé Clark à faire son intervention. Il a déclaré ne pas avoir reçu de plaintes, bien qu’il admette ne pas l’avoir vu de ses propres yeux. Quand on lui demande s’il voit le slogan de Trump différemment quand il est écrit en arabe, Leslie répond « Je pense que Trump sera le meilleur des présidents. Il n’y a rien de mal dans ce qu’a dit Trump sur l’éviction des criminels. Je dis : gardez-les tous dehors. Qu’y aurait-il de mal avec ce panneau ? Ça dit : “Make America Great Again” et je ne vois rien de mal là. »

Clark a lui-même été surpris du peu de controverse suite au dévoilement du panneau. Pensant que ça ne suffisait pas, il a donc entrepris de renouveler l’expérience sur des murs de la ville avec des expressions telles que « Passez une bonne journée » ou « Soyez bons les uns envers les autres », toujours en arabe. Les affiches ont cependant vite disparues.

Clark n’est pas le premier artiste à manifester son mécontentement suite aux résultats de l’élection présidentielle. Il est pourtant l’un des rares à intervenir hors d’un grand centre urbain. Pourtant, c’est dans l’Amérique rurale que Trump a trouvé un écho. « J’imagine que beaucoup de conservateurs qui verront le peanut seront mal à l’aise mais je ne pense pas que ce soit le cas de tous les supporters de Trump. Ce n’est pas parce que vous êtes Républicains que l’arabe vous dérange forcément », tempère Clark.

Vous pouvez suivre les pérégrinations de Chaz Clark en Géorgie sur Instagram ou retrouver son travail en cliquant ici.