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Vous pourrez bientôt peindre ou écrire avec la pollution de votre bagnole

Graviky Labs a mis au point Air-Ink, une encre produite à partir des émissions carbone des pots d’échappement.
Material from vehicles. Image courtesy of Pavithra Chowdappa | Graviky Labs

Transformer la pollution en médium artistique est une idée un peu farfelue mais finalement plutôt brillante. Graviky Labs l’a eu et l’a mise en œuvre avec une équipe de designers, d’artistes, de scientifiques et d’ingénieurs automobiles. Après avoir découvert un moyen de capturer la pollution, Graviky a commencé à la recycler en encre — appelée Air-Ink. Le but de ce nouveau médium est de réduire la pollution de l’air, recycler le carbone à des fins artistiques et faire prendre conscience que la suie est une ressource à qui a un tant soit peu d’imagination.

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Ce n’est un secret pour personne que les émissions de carbones automobiles contiennent des particulièrement fortement toxiques et qu’il ne fait pas bon les respirer. Fondé par Anirudh Sharma, Nikhil Kaushik et Nitesh Kadyan, Graviky fait fusionner technologie et design pour contrer les problèmes environnementaux. C’est au MIT Media Lab, où il est chercheur, que Sharma a eu l’idée de piéger la pollution pour la transformer en encre.

Kaalink sur un pot d'échappement de voiture

« L’idée derrière tout ça est de faire en sorte que la pollution de l’air finisse en art, en illustrations, en fresques, plutôt que dans nos poumons », dit Sharma à The Creators Project. Chaque stylo à l’encre Air-Ink contient environ 40-50 minutes de pollution produite par des voitures. Graviky a récemment présenté Air-Ink à Hong Kong en collaboration avec Tiger Beer pour le lancement du produit. « Nous avons collaboré avec Tiger Beer pour le prototype de nos encres et réunit des artistes et faire prendre conscience de la pollution de l’air. »

Test en garage

Pour produire cette encre, la pollution est transformée par un processus en trois étapes. « En premier, nous utilisons notre technologie Kaalink™ qui capture la suie émise par les véhicules via le pote d’échappement. Sharma explique : « La pièce s’allume automatiquement quand le moteur est en marche et les gaz s’écoulent par le pot d’échappement. Toutes les fines particules de matière sont ensuite capturées dans les parois de la pièce. Au deuxième stade, la suie est collectée par Kaalink™ par différents procédés pour enlever les métaux lourds et cancérigènes. Le produit final est un pigment de carbone purifié. Pour la troisième et dernière étape, le carbon purifié est utilisé pour faire différentes sortes d’encre et de peinture. »

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Kaalink

Sharma continue : «  Chaque étape implique des défis et nous travaillons encore pour en améliorer le rendement et l’efficacité de chaque procédé. » En pratique, Air-Ink offre autant de possibilité que n’importe quel médium. « Il y a sept types d’Air-Ink, avec des applications tout aussi variées : pour le tissu, la peinture extérieure, les beaux-arts, le graffiti, la sérigraphie, etc. »

Kaalink sur un pot d'échappement de moto

Pour l’instant, les encres et peintures Air-Ink sont disponibles en différentes nuances de gris et en noir. Graviky prévoit d’étendre son dispositif à d’autres sources de pollution pour augmenter son impact sur la pollution et proposer une plus grande gamme de couleurs. « Nous espérons un lancement commercial d’ici la fin de l’année », conclut Sharma.

Pour en savoir plus sur Air-Ink, cliquez ici.