Ceci est un portail vers un monde de pixels noirs et blancs

Ceci n'est pas une porte. Oui, oui, ça a tout l'air d'une porte mais de l'autre côté se trouve un paysage surréaliste tout de lignes blanches quadrillées, qui prennent l'apparence d'une colline pixelisée puis d'un tunnel de parasites. Approchez-vous deux secondes et vous vous rendrez bien compte qu'on ne peut vraiment pas la franchir. On est d'accord, ce monde a l'air sympa mais il est malheureusement bel et bien virtuel.

Ceci est une installation: bien-nommée «Doors», elle a été imaginée par le studio Théoriz. Il n'y a pas d'«autre côté»: le cadre de la porte est rempli par un écran sur lequel s'affichent les modélisations d'un logiciel qui calcule la perspective du spectateur et la modifie en conséquence. En gros, c'est comme être en face d'une sorte de casque de réalité virtuelle grand format. Un système de spatialisation sonore quadriphonique vous emmène encore plus loin dans l'illusion – un peu comme si vous écoutiez en 3D. Comme avec les casques de réalité virtuelle, il suffit de piéger les yeux et les oreilles pour tromper votre cerveau. Enfin, reste à dessiner des environnements crédibles.

Le travail de Théoriz va du design high-tech pour objets de la vie quotidienne, comme des tables de billard, à des projections mapping à grande échelle. Cette pièce-là est une expérimentation «de la sensation de perception et de l'espace infini», comme ils l'écrivent dans la description de la vidéo. Mais matez plutôt l'expérimentation en question ci-dessous:

DOORS, between reality and virtuality par THÉORIZ sur Vimeo.

Tout sur Théoriz ici.