On sait maintenant à qui Van Gogh a offert son oreille coupée

Pas besoin d’avoir été étudiant en histoire de l’art pour connaître l’affaire de l’oreille de Van Gogh. Le peintre aurait découpé son pavillon gauche dans un accès de folie, un soir de décembre 1888 après une dispute avec son compère Paul Gauguin. La légende dit qu’il avait ensuite offert son oreille découpée à une prostituée, mais l’identité de cette personne faisait défaut — jusqu’à aujourd’hui. The Art Newspaper a révélé cette semaine un nom resté secret pendant 130 ans.

L’heureuse bénéficiaire de ce précieux cadeau est Gabrielle Berlatier, la fille d’un fermier de Moulès, un village à une dizaine de kilomètres d’Arles, qui travaillait dans une maison close arlésienne, avec une fonction qui n’a pas été établie clairement — certains disent qu’elle s’y prostituait, d’autres qu’elle n’y officiait qu’en tant que bonne. Berlatier travaillait également comme femme de ménage au Café de la Gare, tenu par les amis de Van Gogh, Joseph et Marie Giroux. Le peintre y avait une chambre de mai à septembre 1888 et c’est ici qu’il se rendit pour donner son oreille à Berlatier.

Cette nouvelle information donne ainsi une nouvelle perspective à cette histoire tragique. Alors qu’il semblait établi que le peintre fou avait fait cadeau de son oreille à une prostituée du bordel qu’il fréquentait, le fait qu’il l’ait en réalité donnée à une personnelle son entourage proche, dans l’un de ses repaires favoris, change la donne. Cette révélation, publiée par The Art Newspaper, est tirée d’un livre, Van Gogh’s Ear : The True Story. L’auteure, Bernadette Murphy, a enquêté sur cette affaire et a retrouvé le nom de la mystérieuse inconnue. Elle a fait la promesse de garder le secret, que The Art Newspaper a mis à jour, une fois pour toutes.

Vous pouvez retrouver l’article de The Art Newspaper ici, et commander là le livre de Bernadette Murphy, Van Gogh’s Ear : The True Story, publié aux éditions Chatto & Windus.